Mythe python apollon
[Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet, Bruxelles, 2005]
Autour d'Apollon(vers 416-567)
Apparition de créatures, dont Python terrassé par Apollon (1, 416-451)
Après le déluge, apparurent ou réapparurent divers animaux, nés spontanément de la terre et de la combinaison de l'humide et du chaud, êtres plus ou moins aboutis d'ailleurs. (1, 416-437)
Au nombre de ces « monstres » figure le serpent Python, qu'Apollon tua de ses flèches, instituant les Jeux Pythiques pour perpétuer le souvenir de son exploit. (1, 438-451)
1, 416 Cetera diuersis tellus animalia formis
sponte sua peperit, postquam uetus umor ab igne
percaluit solis, caenumque udaeque paludes
intumuere aestu, fecundaque semina rerum Spontanément la terre engendra d'autres animaux de formes diverses,
lorsque l'humidité ancienne se fut évaporée sous le feu du soleil,
lorsque la chaleur eut soulevé la boue des marais humides
et lorsque les semences fécondes des choses, nourries 1, 420 uiuaci nutrita solo ceu matris in aluo
creuerunt faciemque aliquam cepere morando.
Sic ubi deseruit madidos septemfluus agros
Nilus et antiquo sua flumina reddidit alueo
aetherioque recens exarsit sidere limus, dans le sol vivifiant, comme dans le sein d'une mère,
eurent grandi et pris avec le temps leur aspect défini.
Ainsi, quand le Nil aux sept bouches a quitté
les champs détrempés et rendu ses flots à leur ancien lit,
quand le limon récent est devenu brûlant sous l'astre céleste, 1, 425 plurima cultores uersis animalia glaebis
inueniunt et in his quaedam modo coepta per ipsum
nascendi spatium, quaedam inperfecta suisque
trunca uident numeris, et eodem in corpore saepe
altera pars uiuit, rudis est pars altera tellus. les cultivateurs découvrent une foule d'animaux en retournant la terre ;
certains, à peine ébauchés, leur apparaissent dès leur naissance ;