Méditations pascaliennes
Introduction: P.Bourdieu s’attaque à des questions que le philosophie, « pourtant si questionneuse », ne pose pas. But: « tenter d’expliciter les présupposés inscrits dans la question de skholè » (« temps libre et libéré »). S’il fallait s’affilier Bourdieu se dirait davantage pascalien que marxiste. Beaucoup de philosophes contemporains croient en l’omnipotence du discours. Il conçoit la réflexivité comme une « entreprise collective ». Il utilise de nombreuses références sans en citer beaucoup (c’est un parti pris). Ainsi, ses généralisations pourront paraître abruptes car synthèse de propositions déjà démontrées auparavant. Il veut expliciter son modus operandi et l’idée de l’homme portée par ses travaux: regard englobant toute son œuvre.
Chap 1: Critique de la raison scolastique:
L’implication et l’implicite: Chaque « champ » a sa logique que chaque agent incorpore sous la forme d’un « sens du jeu » ( un habitus spécifique ). Il ne s’agit pas d’un choix volontaire. « Nous sommes embarqués » (Pascal) dans le jeu (scientifique ou artistique par exemple) L’ambiguïté de la position scolastique: La pensée « pure » nécessite la mise en suspend des « contraintes de la nécessité économique et sociale ». Exercice scolaire sur le mode du « faire semblant », sans enjeu (économique ) réel. Autonomie et coupure sociale des « champs scolastiques », « coupure scolastique avec le monde de la production ». Genèse de la disposition scolastique: En haut de l’échelle sociale, il y a davantage de « liberté de jeu ». La mise à distance du réel étant la « condition de la plupart des constructions symboliques ». Le grand refoulement: (du mode de pensée scolastique des conditions économiques et sociales de sa possibilité). Processus d’autonomisation des champs (d’abord philosophique puis économique etc). Le « regard scolastique » (« distant et hautain ») est une « invention historique ».