Médée... mis en scène par laurent fréchuret
Euripide né à Salamine en 480 av. J.-C., mort en Macédoine en 406 av. J.-C., est un poète tragique grec.

Né dans une famille modeste, il reçut cependant une éducation soignée : il aurait étudié la peinture, et les leçons du philosophe Anaxagore et des sophistes, comme Protagoras et Prodicos, sont sensibles dans son œuvre. À la différence d'Eschyle et de Sophocle, il n'eut pas d'activité politique et fut essentiellement un écrivain. En 455, il présenta au concours tragique sa première pièce, les Péliades, et obtint le troisième rang. Dès lors, il se consacra tout entier au théâtre. Mais le public athénien boudait ses drames, et ce n'est qu'à près de 40 ans qu'il remporta sa première victoire. Vers la fin de sa vie, il quitta Athènes pour la cour du roi Archélaos de Macédoine, où une tradition veut qu'il ait été dévoré par des chiens.
Sur 92 pièces, il reste d'Euripide, outre de nombreux fragments, 17 tragédies – dont toutes ne sont pas datables avec certitude – et un drame satyrique, le Cyclope. On lui a parfois aussi attribué le Rhêsos, sans doute à tort. Rival de Sophocle, Euripide est l'un des « intellectuels » (sophoi) dont se moque Aristophane dans les Grenouilles (405).
Il a laissé un théâtre varié, qui rompt avec celui des deux autres poètes tragiques. Ses pièces, de construction plus libre, peuvent avoir une fin heureuse et mêlent parfois les genres ; on y remarque la longueur des prologues, dans lesquels un dieu ou un héros viennent raconter la pièce (Alceste, Hippolyte, Hécube, Ion), le recours fréquent au deus ex machina (Andromaque, Iphigénie en Tauride, Hélène, Oreste), le goût pour les scènes de reconnaissance.
« Le plus tragique des poètes », selon Aristote, recherche les effets de terreur et de pitié, et se désintéresse de l'action proprement dite pour faire de sa tragédie une accumulation de péripéties, une série de « tableaux vivants ».
L'originalité d'Euripide tient aussi à ce qu'il se plaît aux