Mémoire collective
De quelles manières ont évolué les mémoires en France depuis la 2nde Guerre Mondiale jusqu’à aujourd’hui ? Dans cette France meurtrie, avec environ 500 000 morts et en recherche d’identité que le Gouvernement de Vichy a mis à mal, les Français désirent se raccrocher à une histoire commune où ils puissent s’identifier. Charles de Gaulle (CDG) dans un désir d’union et de rassemblement des français, met en place une mémoire collective qui présente une France entièrement résistante (France = CDG ; CDG = résistance donc France = résistance) et qui sera enseignée à tout le monde. Les Français veulent oublier la collaboration et tout ce qu’elle faisait ressortir de plus sombre. Jusque dans les années 1960, l’image d’une France entièrement résistante est mise en avant et la déportation ainsi que la politique à l’égard des juifs est oubliée dans les manuels scolaires. Le souvenir des soldats français morts durant la 2nde Guerre Mondiale est oublié ainsi que les prisonniers qui étaient retenus en Allemagne car ils représentent une image de défaite que les Français veulent à tout prix oublier. Dans cette omission de l’Histoire française, de nombreuses personnes ayant collaboré réussissent à échapper aux condamnations (futur président Mitterrand). Le Parti Communiste Français apparaît aussi comme un des grands gagnants de cette libération d’un point de vue idéologique grâce au lourd tribut qu’elle a du payer, parti des 75 000 fusillés. Cependant, la Guerre Froide apparaissant juste après la 2nde Guerre Mondiale, le rôle des communistes dans la résistance est minimisé car les différents gouvernements qui se succéderont seront opposés aux communistes de l’URSS. La France désire oublier et la grâce accordée à Touvier par le président Pompidou en novembre 1971 en est l’exemple mais le scandale est immense. Touvier