Mémoire decesf
A/ GENESE DU TRAITEMENT DE L’EXCLUSION
La notion d’insertion, si elle reste floue dans sa définition et incertaines de ses contenus, a le mérite, nous dit Robert Castel, de donner à voir que le défi contemporain de la pauvreté ne sera pas seulement relevé en distribuant des secours, mais aussi en s’efforçant de combler un vide social. Au plan sémantique, le terme d’insertion appelle son contraire la désinsertion. La désinsertion renvoie quant à elle au terme d’exclusion. Dans les trois cas, des mots lapidaires, sous lesquels il est possible de mettre des significations différentes ne serait-ce que par rapport à l’inflation de leur utilisation et les expressions auxquelles ils sont associés : insertion professionnelle, par l’économique ….. exclusion sociale, scolaire…… On peut s’interroger sur le fonds quant aux motifs de ces associations et aux sens qu’elles recouvrent. Les différents auteurs qui se sont penchés sur ces notions ont tenté de faire ressortir un certain nombre de concepts –clés pour éclairer la réflexion et tenter de trouver des solutions aux phénomènes sociaux et économiques liés à l’inflation du chômage, l’augmentation des situations précaires et la rupture des liens sociaux.
A/ GENESE DU TRAITEMENT DE L’EXCLUSION
1/ Historique
La société médiévale, face à ses indigents, faisait l’éloge de la charité, qui, à cette époque était considérée comme un devoir. Sous la Révolution Saint Just prônait l’autonomie de chaque individu. L’Ancien Régime mettait en avant le devoir de solidarité et la mise sous tutelle des pauvres, qu’il fallait contrôler. Les politiques développées dans la prise en charge de la précarité étaient à la fois charitables et policières. Tocqueville notait que l’attribution de biens matériels devait avoir une contrepartie politique .