Mémoire jean paul de la plume
Journée 181, nous sommes le 15 juin 1682, il est 9h et quelques minutes sur le cadran solaire du bateau. Cela fait déjà longtemps que nous n’avons plus touché terre ; cela devient pesant et fatiguant ! L’équipage et moi-même, sommes affligées par la longueur de ce voyage, les journées s’enroulent et se déroulent de manière infinie…. Et pourtant, Je m’attendais à faire de nombreuses découvertes dans le cercle polaire… Je ne suis pas entrain de dire ou de prétendre, qu’il n’y a rien à découvrir là-bas, j’exprime juste le fait que le capitaine du navire ne m’en a pas laissé l’opportunité. En effet, j’ai à peine vu ce magnifique paysage de dunes de neige et de glace, j’ai juste eu le temps d’apercevoir les baleines, les orques, les manchots et les éléphants de mer. Mais lui, le capitaine a eu le temps de ramener des femmes, de nombreuses femmes, je trouve cela honteux que l’on puisse faire cela à ces pauvres gens, les retirer de leur famille, les priver de leurs enfants, les délocaliser de leur terre natale. Selon moi, c’est une abomination ! Malgré cela, les journées s’écoulent lentement.
Je vois les marins travailler, hisser les voiles, laver le pont. Eh oui ! Sur le bateau ce n’est pas la joie ! Il n’y a quasiment plus de vivres et une épidémie vient d’apparaitre, les malades crachent du sang, des pustules apparaissent sur leur peau, ils en pestent la mort à plein nez et pour combler le tout, l’équipage les entrepose comme des animaux dans un compartiment à part. Je ne supporte plus ces prêtes qui croient pouvoir soigner les malades avec leurs prières. Et les philosophes ne sont pas mieux, ils voient un monde meilleur, ils sont « optimistes », moi je suis réaliste je vois la mort à