Mémoire sur la politique tchadienne
UINTRODUCTION
La philosophie est la quintessence d'une culture, d'une histoire donnée. Traiter de la philosophie comme réfléchir sur elle, renvoie toujours à une culture, à une histoire, à un temps déterminé. Ainsi, lire la philosophie de Hegel ou celle de Nietzsche c'est reprendre l'histoire grecque ou allemande. Partant, tout travail de mémoire qui s'inscrit dans le cadre de la philosophie occidentale, s'inscrit dans le cadre de la culture et de l'histoire occidentale. Dès lors, pour tout Africain en général, et tout tchadien en particulier, tout travail de mémoire ne peut s'inscrire que dans le cadre de la culture et de l'histoire africaine en général, et celle du Tchad en particulier.
Si nous avons choisi de travailler sur la politique tchadienne: leçons de la guerre civile, c'est parce que nous avons remarqué que, depuis environ quatre décennies, le Tchad connaît de convulsions sociales qui déstructurent l'homme et la société. La situation sociale chaotique appelle de ce fait, naturellement, l'attention du jeune tchadien que nous sommes. Soucieux de notre avenir et celui de notre pays, nous voulons analyser cette situation de guerre civile au Tchad, tirer les leçons pour notre instruction et celle des autres, puis proposer des solutions en vue de son éradication, d'où le choix de notre sujet. Le Tchad comme bon nombre de pays d'Afrique noire nés de la décolonisation française, n'a connu en réalité que peu d'années de tranquillité depuis qu'il a accédé à l'indépendance le 11 août 1960: émeutes, révoltes, soulèvements populaires, conflits frontaliers et guerres civiles. Voilà autant de troubles qui ont marqué le pays. Mais le paroxysme a été atteint le 12 février
1979 avec la généralisation de la guerre civile à partir de la capitale N'Djamena,
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entraînant ainsi la misère, la mort, bref une situation chaotique tant sur le plan politique que socio-économique.
Depuis la montée au pouvoir des éléments du FROLINAT et la démission
du