Mémoires de la deuxième guerre Mondiale
Partie I
a)
Jusqu'à 1960, nous avions, en France, deux mémoires dominantes de la deuxième Guerre mondiale. L'une était une mémoire gaulliste, l'autre une mémoire communiste. La mémoire gaulliste est une mémoire de réconciliation : Charles De Gaulle souhaitait qu'on évite de diaboliser le Régime de Vichy. Pour lui, le régime de Vichy est une parenthèse dans l'histoire de la République et, donc, la France libre aurait combattu du côté des Alliés et aurait contribué, avec la Résistance intérieure, à la libération de la France.
Tandis que la mémoire gaulliste essayait d'oublier les actes commis par Pétain et son régime, le Parti Communiste profitait de sa mémoire resistancialiste pour promouvoir ses idées ; il s'autoproclame même le « parti des 75 000 fusillés », ce qui est faux puisque nous savons que les historiens ont conclu à un total de 10 000 résistants fusillés, qu'ils soient communistes, gaullistes ou autre. Nous avions donc un conflit entre la mémoire gaulliste, qui considérait qu'il fallait éviter de critiquer les pétainistes pour éviter les risques de conflits, de guerres civiles. Et la mémoire communiste, qui se servait des symboles de la résistance pour alimenter sa propagande.
b)
Le mythe résitancialiste domine une mémoire officielle: le mythe d'une France résistante. A la fin des années 1960, un grand désintéressement sur la guerre et sur le régime de Vichy devient possible. De Gaulle contredit la légitimité du gouvernement de Vichy.
. Pour lui comme pour les partis de la résistance, ni la