Mémoires
Bâle II : Des bonnes pratiques bancaire
A. Notation, évaluation, crédit
Les systèmes d’évaluation des risques de crédit et les mécanismes de contrôle à l’œuvre au sein des banques dévoilent des fragilités structurelles persistantes, consubstantielles à l’organisation, à la culture et au management en place.
Sur ce parcours, beaucoup reste à faire car les dispositifs d’évaluation du risque de crédit sont au mieux rudimentaires, au pire, inexistants.
Les tentatives de coopération technique avec des partenaires multilatéraux, telle la Société Financière Internationale (SFI), dans le domaine du risque bancaire, ne semblent pas encore se concrétiser [2008], bien qu’il s’exprime un besoin de mise à niveau et d’intégration de bonnes pratiques, en conformité avec les normes bancaires universelles. Une certaine forme d’autarcie caractérise le système bancaire public objectivement détaché de son environnement extérieur.
Les dirigeants paraissent ignorer comment intégrer dans leurs entreprises des innovations dans le management des différents métiers et fonctions.
Les banques ne disposent pas encore de système de notation rigoureux qui leur permettrait d’agir en contrôlant leurs engagements et en facilitant le financement des PME, étant entendu que toute politique de crédit rigoureuse repose sur cet exigence primordiale. Les banquiers nous apprennent qu’ils se préparent à refonder la fonction risque par l’élaboration de systèmes de notations, de suivi et de recouvrement, en tant que premier pas vers l’intégration des règles de Bâle II. En rétrécissant leur champ d’intervention par des engagements circonscrits - entreprises à risque faible - les banques posent elles-mêmes des limites à leur propre expansion et au développement de leurs ressources.
Mais en l’état actuel des choses observateurs et experts s’accordent sur l’absence d’un mécanisme de SCORING susceptible de guider les banques sur la voie des bonnes pratiques.