I) A)
Freinet critique ouvertement le système scolaire et son fonctionnement mais aussi le système économique en général, au sein duquel l’école tient un rôle clef.
Il met sur une même ligne l’école et l’armée et désapprouve le système de hiérarchisation des places en fonction des grades et non en fonction du talent. Il s’est livré à une attaque globale de l’Institution. Il faut souligner que c’est Freinet qui va poser avec force le principe de la priorité des préoccupations scolaires, à l’heure où la France, délabrée par la guerre, pense plutôt à se reconstruire économiquement et matériellement.

Si en 1920 Freinet n’est qu’un débutant dans sa carrière d’enseignant, comme l’écrit sa femme Élise, il milite déjà dans la fédération de l’enseignement, qui est un parti syndicaliste révolutionnaire au sein de la CGT, devenue CGTU par la suite. Il a donc pour objectif de transformer l’ordre social par l’école et de créer une Éducation Nouvelle Populaire.
Mais affaibli par la guerre, Freinet se lance dans les recherches afin d’améliorer l’efficacité de son enseignement. C’est également parce qu’il aime ce métier qu’il a choisi, qu’il s’obstine à l’honorer. Il écrit dans Les techniques Freinet de l’École Moderne, "il fallait donc que je cherche, hors de la scolastique, dont s’accommodait tant bien que mal la masse de mes collègues, une solution nouvelle, une technique de travail qui soit à la mesure de mes possibilités réduites".
Pour réaliser son projet, il utilisa le tâtonnement expérimental, qu’il placera ensuite au cœur de sa pédagogie. Il lit les classiques, comme Rousseau et Montaigne mais également, influencé par ses origines ouvrières, il parcourt les œuvres de Marx et Lénine. En effet, Freinet considère les enfants du peuple comme trop souvent les victimes de l’exploitation capitaliste. Freinet considère les enfants du peuple comme trop souvent les victimes de l’exploitation capitaliste.
Freinet a été aussi influencé par les partisans de