Méthodologie : scène 2 acte 2 ruy blas
Etude méthodique
I. La reine amoureuse
Le long monologue permet un épanchement de confidences de la reine.
Toutes les digressions d’une reine amoureuse : fausse volonté d’échapper à cet amour.
Opposition : elle dit des choses mais veut faire le contraire : « Je ne veux plus la lire ! » opposé à « Oui, je vais la relire ».
Scène : exemple de sa vie depuis un mois = regroupement de tous les sentiments de la reine.
Il y a tout un jeu typique des scènes amoureuses : gestuelle amoureuse (mettre la main sur la poitrine, tourner autour de la table où repose la lettre de l’aimant…).
La scène est aussi élégiaque : champ lexical de
- l’amour : aimer, amoureux, donner son âme, etc…
- des sentiments : cri, secourez-moi, oh mon dieu, aidez-moi !...
Nous noterons la présence de séries d’exclamations et de phrases hachées qui ont pour but de montrer le désarroi de la reine.
Nous noterons aussi une gradation de la dentelle au feu pour montrer la passion : « La dentelle, la fleur, la lettre, c'est du feu ! ».
Le bouquet desséché, le morceau de dentelle tâché de sang sont là pour évoquer la malédiction de l’amour.
On retrouve les champs lexicaux de la mort et de la douleur : qui se meurt, poison, martyr, affligé et une prière à la vierge, à Jésus.
Il y a aussi une idéalisation de l’amour, et la reine s’adresse à l’absent (début de la scène) avec une prosopopée (idéalisation, projection des sentiments).
L’amant apparaît comme un héros (sang, …).
De plus, il y a un contraste entre ce qu’il fait (risquer sa vie) et son objectif (donner une fleur).
La lettre est très poétique avec des anaphores, ce qui lui donne un rythme.
Les métaphores (comme « ver de terre amoureux d’une étoile ») et les ménagements du suspense entraînent un effet d’attente et une série d’antithèse.
L’amant est aussi présenté comme extrêmement généreux, romanesque, qui se dévalorise (ver de terre) et prêt à tout donner à la reine sans rien en échange.
II. Réflexion sur le