Métropolisation
Auteur du document : Manuel Appert est Docteur en géographie et maître de conférences à l’Université de Lyon 2. Son travail de thèse a porté sur la coordination des transports et de l’occupation de l’espace pour réduire la dépendance automobile dans la région métropolitaine de Londres. Plus récemment, il publie dans la revue Hérodote en collaboration avec Martine Drozdz : la géopolitique locale-globale au marges de la City à Londres.
Résumé de l’article :
L’article publié en 2004, propose d’étudier d’un point de vue théorique et empirique, les processus socio-économiques à l’œuvre dans la région métropolitaine de Londres et leurs conséquences sur les mobilités quotidiennes des personnes.
Tout d’abord, il convient de considérer Londres comme une région métropolitaine (45 000 km² pour 23 millions d’habitants). Dans cette vaste région, la dépendance aux réseaux s’intensifie et un recours plus systématique encore à la route tend à s’imposer en dehors des relations dans l’hypercentre.
Cet article entend intégrer cette étude de cas dans un contexte plus théorique afin de mettre en perspective l’analyse des relations entre formes urbaines et types de mobilités à l’échelle de la région métropolitaine de Londres.
1/ Les interactions transport-forme urbaine à travers le prisme de la métropolisation. Les dynamiques socio-économiques à l’œuvre dans le monde, le nouveau contexte d’ouverture des marchés, de concurrence exacerbée et les innovations technologiques congruentes ont conduit à l’actuelle « économie d’archipels » (Veltz 1997), dans laquelle les « îles » métropolitaines telle que Londres, New York ou Tokyo, fonctionnent en réseau pour encadrer l’économie mondiale. Ce processus est interprété par la communauté scientifique à travers le concept de métropolisation. A l’échelle urbaine, cette nouvelle économie à la fois polarisante et diffusante se caractérise par une