Mûlatresse solitude
|[pic] |[|Statut érigée|[|[| |
| |p|en mémoire de|p|p| |
| |i|la mulâtresse|i|i| |
| |c|Solitude |c|c| |
| |]| |]|]| |
|[pic] | |[| |
| | |p| |
| | |i| |
| | |c| |
| | |]| |
|[pic] |[pic] | | |
[pic]
Le 29 novembre 1802 sur l’île de la Guadeloupe, une femme, condamnée à la pendaison par ordre de la France de Bonaparte redevenue esclavagiste, est conduite à l’échafaud. Elle a trente ans. On la surnomme la Mulâtresse Solitude à cause de sa peau claire, fruit du viol d’une captive africaine sur le bateau qui l’entraînait vers les Antilles.
La veille seulement Solitude a mis au monde l’enfant dont elle était enceinte, aussitôt arraché de son sein pour s’ajouter aux biens d’un propriétaire d’esclaves. Elle aurait du être exécutée six mois plus tôt, mais les colons ne voulaient pas de gâchis : ce ventre animé pouvait rapporter deux bras de plus à une plantation.
Huit ans plus tôt, dans l’euphorie de l’après Révolution, la France avait décrété l’abolition de l’esclavage dans ses colonies malgré l’opposition des planteurs Blancs qui en contrôlaient l’économie. Libérés de leurs chaînes, les Noirs s’éloignent en nombre de leur environnement de servitude pour tenter de se reconstruire une vie loin de la tyrannie des anciens maîtres.
Certes il a fallu cinq ans de