Nadja andré breton
En 1927, peu après sa rupture amoureuse avec Nadja, André Breton lui dédit une œuvre autobiographique en son nom. Loin de correspondre aux caractères romanesque, ce livre relate avant tout des évènements réels de son existence. Dans son Manifeste du Surréalisme écrit en 1924, cet écrivain anciennement dadaïste propose un nouveau mouvement littéraire. L'extrait situé de la page 64 à 69, annonce implicitement l'arrivée de Nadja qui se confirme à la fin du passage. En quoi les caractéristiques du mouvement surréaliste corrèlent-ils avec l'entrée mystérieuse de Nadja ? On verra la composition surprenante dans laquelle André Breton introduit ce qu'on appelle les pétrifiantes coïncidences et sa nouvelle vision de l'Homme et du monde.
Une composition surprenante a) Une typographie particulière Breton veut enregistrer le réel, il affirme d'ailleurs lui-même en parlant de son oeuvre que c'est "un document pris sur le vif", il s'agit donc pour lui de relater les événements les plus marquants de sa vie. La typographie de ses phrases parle de cette volonté de transcription du réel, en effet, Breton utilise des guillemets à la l.3 pour parler de la "centrale surréaliste", qu'il répétera d'ailleurs à la l.5. A quoi fait allusion cette "centrale" ? Breton parle ici du groupe surréaliste, de ses collaborateurs. Le caractère novateur et original des guillemets nous invite à considérer les termes utilisés de Breton dans ses sémantiques les plus obliques et implicites. Il en va de même pour les noms en majuscules accentués également par les guillemets mais aussi par la présence de blancs à la l.29,31,32. Breton parle dans ce passage d'une illusion d'optique par conséquent il s'applique à vouloir faire comprendre aux lecteurs ce qu'il a vu, la typographie l'aide à expliciter son discours et à susciter l'imagination. Cependant, lorsqu'il relate la fameuse rencontre de la femme au gant qui n'est autre que Lise Meyer, l'une de ses aventures il