Nanotech
Alors que doit-on craindre des nanotechnologies ? On connaît bien mal les effets des nanotechnologies sur notre santé. Pourtant, quand on sait que les nanoparticules, de par leur petite taille, peuvent pénétrer notre système respiratoire et interagir avec nos cellules, la prudence doit être de mise. Surtout quand cette polémique suit de très près la catastrophe de l'amiante…
Aujourd'hui, on peut incorporer des nanoparticules presque partout (vêtements, cosmétiques, pneus, etc.) et s'en servir pour acheminer des médicaments dans le corps humain. Mais on connaît très mal les effets cardiovasculaires, respiratoires et cancérigènes de telles incorporations. Pour le moment, on sait simplement que si l'on respirait un air chargé de nanofibres industrielles, ce sont les poumons qui trinqueraient. Car si la présence de nanoparticules dans notre environnement n'est pas une nouveauté (l'air que nous respirons contient des quantités très importantes de particules naturelles ultrafines), l'augmentation de l'exposition est, elle, potentiellement dangereuse.
Concernant les nanotubes, ces tubes creux composés d'atomes disposés de manière régulière, les risques potentiels concernent surtout les nanotubes de carbone et les fullerènes qui sont déjà produits massivement dans les pays industrialisés. On a déjà observé chez le rat l'apparition dans les poumons de lésions inflammatoires et d'une fibrose suite à l'implantation de nanotubes de carbone dans la trachée (étude parue en 2004 dans Toxicological Sciences et menée par l'équipe de Chiu-Wing Lam).
Cependant, il faut préciser que les effets toxicologiques observés jusqu'à aujourd'hui s'appliquent aux nanoparticules et nanotubes "libres", c'est-à-dire non piégés dans une structure. Si vous manipulez une nanostructure, le risque d'exposition est a priori nul, mais on ne connaît pas encore les risques encourus pour les populations lors de la