« Un plébiscite est un vote populaire destiné à bien établir l'autorité du souverain » déclare Ambrose Bierce dans le dictionnaire du diable.
Le Plébiscite prend une place importante au sein du règne de Louis Napoléon Bonaparte. Après la gouvernance légitime de la seconde République, le plébiscite interviendra pour d'une part conforter le coup d'état et d'autre part fondé puis maintenir l'Empire. Le plébiscite est le reflet de l'instrumentalisation du peuple pour gouverner. C'est pourquoi il convient d'analyser la place du peuple dans les dix huit ans de règnes Napoléonien. Le peuple est la source de légitimité du statut de Napoléon (Président, Prince Président et Empereur) mais il est également la source de l'attribution de pouvoirs croissant entre les mains de Napoléon.
Louis Napoléon Bonaparte endossera plusieurs rôle que sont successivement celui de Président, de Prince Président et enfin d'Empereur. Il est le neveu de Napoléon Ier. Tout comme son oncle, le règne de Louis Napoléon Bonaparte sera suivi d'une augmentation constante de son pouvoir Personnelle. Et tout comme le régime de Napoléon Ier qui s'achève avec la défaite de Waterloo, la fin du régime de son neveu est scellée par la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Cependant, il n y a pas une continuité d'une autorité toujours croissante au fil du règne comme ce fut le cas pour Napoléon Ier. Le régime sera dans un premier temps autoritaire qui se caractérisera par une concentration des pouvoirs puis dans un second temps le régime sera libérale et semi parlementaire qui se caractérisera un assouplissement et un « partage » des pouvoirs. Ce qui fait la particularité de Napoléon III, c'est que ses décisions éclatent de manière inattendues expliquant ainsi l'évolution de l'empire autoritaire de 1852 à un empire semi parlementaire de 1870. Cette évolution complexe s'explique par le tempérament d'un homme complexe qui gouverna la France pendant dix-huit ans.