Nationalisme et multiculturalisme au Québec, un contre sens ?
MONOGRAPHIE
TRAVAIL PRÉSENTÉ À
VICTOR AMRONY
DANS LE CADRE DU COURS
IMMIGRATION, MINORITÉS ETHNIQUE ET RELATIONS INTERETHNIQUES
SOC6213 GROUPE 30
PAR NOÉMIE BUREL
BURN03569304
DÉCEMBRE 2014
Y a-t-il une contradiction entre le nationalisme québécois et l’ouverture à la diversité culturelle?
L’important, pour les Canadiens français du Québec ce n’est pas de pouvoir individuellement parler leur langue même dans les régions du pays où elle a très peu de chance d’être comprise, c’est de pouvoir collectivement vivre en français, travailler en français, se construire en une société qui leur ressemble, c’est de pouvoir organiser une vie communautaire en fonction de leur culture. Ces paroles de Jean Jacques Bertrand, datant du 10 février 1969 illustrent somme toute la volonté nationaliste qui traverse la société québécoise post révolution tranquille. Le nationalisme, dans le cas du Québec, se définit alors comme la volonté de défendre une culture opprimée ou niée, voire dissoute, au sein d’un ensemble plus vaste. Le nationalisme québécois s’appuie donc sur l’unité historique, culturelle et avant tout linguistique du peuple québécois. De fait, le nationalisme ne semble pas s’accorder avec le multiculturalisme, qui est la valorisation politique de la diversité culturelle au sein d’une société1 et donc la coexistence de plusieurs cultures dans un même ensemble. Qu’en est il alors pour le Québec ? La question se pose dans la mesure où, le Québec, malgré ses revendications pour se faire reconnaître en tant que nation souveraine, fait parti d’un ensemble plus vaste, le Canada, sous la direction fédérale d’Ottawa. Le Canada depuis 1971, a adopté le multiculturalisme comme politique officielle, ce qui implique alors que tous les citoyens canadiens sont traités de manière égalitaire peut importe leur origine, religion ou langage. Le fait est que la politique multiculturaliste mise en place par Ottawa est mal venue au Québec, car