Résumé de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Ce résumé figure en quatrième de couverture d'une récente réédition du roman de Harper Lee : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Comme l'écrit Isabelle Hausser dans la postface, il permet de comprendre le succès de ce livre publié pour la première fois en 1960, succès au point de recevoir le Pulitzer l'année suivante. Il paraît même que Truman Capote, jaloux, a affirmé avoir rédigé la majeure partie du roman. C'est peut-être amoindrir sa portée, ou faire un appel commercial de mauvais aloi (venez voir ce qu'ont été les Américains, venez voir ce qu'ils sont encore parfois) que de le réduire à un simple ouvrage militant pour les droits civiques. Faulkner avait cette capacité, ce génie, de partir du fin fond du Sud américain pour atteindre des thèmes universels. Sans aller jusqu'à comparer Harper Lee à Faulkner, il y a comme cette même capacité dans l'Oiseau moqueur.
Un récit, où, une fois adulte, Jean Louise Finch, ou plutôt Scout, se remémore quelques unes de ses premières années, plus particulièrement celles de la Grande Dépression, à Maycomb, petite ville perdue dans ce Sud rural où le rêve américain semble bien loin, où un Noir n'est pas tout à fait un être humain et où il est de bon ton de brocarder les discours de « la dame de la Présidence à Washington » (Eleanor Roosevelt), qui ose critiquer le Sud.
Pourtant, nous n'avons pas affaire qu'à un roman initiatique : certes, nous voyons Scout perdre peu à peu ses illusions et, avec un humour merveilleux, nous assistons à ses jeux d'enfance, parfois innocents mais qui peuvent aussi devenir cruels (faire sortir Boo Radley), à ses croyances d'enfance, à son premier jour de classe, lorsqu'elle découvre le « système Dewey Decimal », qui