a) Le néo fonctionnalisme.

Paradigme dominant des études européennes dans les années 1950. Auteurs néo fonctionnalistes mettent l’accent sur le processus graduel, progressif et inéluctable de la construction européenne en insistant sur la prise d’importance d’un supranationalisme à vocation fédérale. Pour eux l’intégration européenne est condamnée à se renforcer et à créer un Etat fédéral. Exemple : Ernest Haas considère que la construction européenne est animée par un processus fonctionnel, considère que l’unification européenne a pour fonction de répondre aux bouleversements économiques internationaux et internes issus de la 2nde GM. Ce sont donc les problèmes économiques qui génèrent cette dynamique qui amène progressivement à créer un espace de pouvoir transnational au niveau européen.
Les chercheurs néo fonctionnalistes considèrent également que la construction européenne est marquée par un processus d’engrenage qui découle des premières intégrations sectorielles. A partir du moment où on met en commun un secteur économique (ex : charbon et acier), cela va automatiquement intégrer d’autres secteurs. Schmitter : considère que cet engrenage est non seulement économique mais aussi politique, sociologique et institutionnel. A partir d moment où toute l’économie sera totalement européanisée cela va engendre un besoin de politique commune. Puis à force de coopérer au niveau transnational tous les acteurs vont développer de nouvelles allégeances transnationales. Insistent sur le fait que l’intégration économique et politique va générer des processus de socialisation qui vont imposer la normalité de l’Etat fédéral européen. Engrenage également institutionnel car les institutions vont générer, encourager l’extension du principe d’extension. Exemple : Cour de justice qui décrète en 1979 que tout produit légalement commercialisé dans un pays peut être commercialisé dans un autre pays => pousse les Etats à s’entendre pour pouvoir gérer cette libéralisation