Nerval et novalis : une conjonction poétique idéale
Nerval et Novalis : une conjonction poétique idéale par Corinne BAYLE-GOUREAU
| Presses Universitaires de France | Revue d'Histoire Littéraire de la France 2005/4 - Vol. 105
ISSN 0035-2411 | ISBN 978-2-1305-5215-4 | pages 859 à 877
Pour citer cet article : — Bayle-goureau C., Nerval et Novalis : une conjonction poétique idéale, Revue d'Histoire Littéraire de la France 2005/4, Vol. 105, p. 859-877.
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NERVAL ET NOVALIS : UNE CONJONCTION POÉTIQUE IDÉALE
CORINNE BAYLE-GOUREAU
Was man liebt, findet man überall und sieht überall Ähnlichkeiten. Novalis, Glauben und Liebe1.
L’engouement de Nerval pour l’Allemagne, son attachement affectif et poétique à la terre natale de Goethe et d’Hoffmann traversent toute son œuvre. Partout affleurent son amour de la littérature germanique, son goût pour les bords du Rhin ou les théâtres de Vienne. C’est d’ailleurs en tant que traducteur qu’il acquiert quelque reconnaissance : sa transposition de Faust en 1827 lui ouvre les portes des cénacles romantiques. Hélas, cette réputation occultera longtemps son propre travail : quelques années après sa mort, Sainte-Beuve