Le New Deal de Roosevelt

Entre 1929 et 1932, l’approfondissement de la crise met en échec l’administration républicaine dirigée par le président Hoover. Le nouveau président, élu en 1932, sait inspirer confiance aux Américains en s’engageant à combattre la crise par un interventionnisme modéré de l’Etat fédéral en matière économique et sociale, mais en refusant de s’enfermer dans un programme contraignant. En conséquence, trois grands trains de mesures s’enchaînent entre 1933 et 1938 : aux tentatives initiales de réformes invalidées par les juges conservateurs de la Cour suprême, succèdent les mesures sociales de relance plus spécifiquement keynésiennes. Si, à la veille de la guerre, le bilan global de l’expérience est mitigé sur le plan des résultats économiques, le New deal n’en a pas moins réussi à réconcilier une société américaine déchirée par la crise, et à définir un nouvel équilibre des pouvoirs, politiques, mais aussi économiques et sociaux, qui préfigure une redéfinition de la démocratie américaine.

I. Pour sortir les Etats-Unis de la crise économique et sociale, le Président Roosevelt conçoit la politique volontariste de la « nouvelle donne ».

A. Face à l’échec des républicains, Roosevelt engage une nouvelle politique mais laisse volontairement le flou sur son programme.

1/ Au printemps 1933, les Eu touchent le fond de la dépression. Depuis 1929, le PPNB a chuté de 104 à 56 milliards de dollars, les prix de gros ont diminué de 42%, la moitié des banques a fait faillite et le chômage touche entre 20 et 25% de la population active. La surmortalité new-yorkaise liée à la malnutrition frappe les esprits d’un peuple qui se croyait promis à une ère durable de prospérité.

2/ L’administration républicaine s’est montrée incapable d’enrayer les mécanismes d’approfondissement de la crise parce que les mesures prises sont hésitantes et inefficaces.
- Hoover a préconisé le maintien des salaires contre l’avis du patronat pour soutenir la demande