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Violences dans la banlieue et le centre de Tunis
A Ettadhamen, une banlieue défavorisée, des bandes de jeunes se sont livrées à des pillages et saccages dans la nuit de samedi à dimanche malgré le couvre-feu. Dimanche, cinq postes de police et de la garde nationale ont été incendiés. Des islamistes du mouvement Ennahda (Renaissance) se sont mobilisés pour tenter de rétablir l'ordre, en l'absence d'intervention des forces de l'ordre, selon des habitants.
Un hélicoptère de l'armée équipé d'un projecteur a survolé la zone en prenant des photos des fauteurs de troubles mais, "les forces de l'ordre se sont comme évaporées" devant les violences, a témoigné un habitant.
Cependant, un important dispositif policier restait déployé depuis sur l'avenue Bourguiba, dans le centre de la ville.
Pour la quatrième journée consécutive, les manifestants, qui réclament plus de réformes malgré la chute du régime autoritaire du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier dernier, ont de nouveau scandé "gouvernement dégage", "flics, bande de lâches". Soixante-dix personnes ont été arrêtées, en réponse à ces actes de violence, a annoncé le ministère de l'Intérieur cité dans le quotidien La Presse.
Couvre-feu pour "une durée indéterminée"
Un couvre-feu nocturne a été décrété samedi soir à Tunis et dans sa banlieue, de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée.
Les autorités ont justifié la mesure en affirmant que des pillages et violences s'étaient produits dans la capitale tunisienne et ses environs depuis jeudi dernier.
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