Nhjklmù
Étourdie, je me suis assise sur mon lit, contemplant ce magnifique jour d'été par la fenêtre. Il faisait si chaud dehors, et pourtant j'avais si froid. Je me sentais comme vide, perdue et tellement malheureuse. Une fraction de seconde avait suffit pour que tout s'écroule. Toute ma vie était morte avec lui. J'ai dû passer des heures à essayer de me remémorer son visage, en vain, sa mort m'avait tellement traumatisé et procuré une telle souffrance, que j'en étais incapable. Je crois que mon esprit avait occulté ce moment de ma vie.
C'est donc troublée que j'allais récupérer dans un placard au fond d'une pièce de notre maison, quelques affaires qui lui appartenait. Je me rappelle encore nos conversations, et nos rigolades quand on se retrouvait pendant les vacances scolaires, lorsque nous étions encore adolescents et amis, avant que notre amour naisse.
Puis nous avons grandi et avons chacun trouvé notre voie professionnelle, qui pour ma part m'a éloigné de cet amour et m'a accaparé jusqu'à ne plus laisser de place à notre intimité. Ces souvenirs me firent couler des larmes sur mes joues.
Soudain une étrange émotion s'empara de moi, je sentais une présence. Je n'était pas seule dans cette pièce, il y avait une ombre au fond, que je voyait de façon très flou. Alors je décida de m'approcher, petit à petit, tout doucement pour ne pas l'effrayer, enfin, peut être que c'est moi qui aurais dû être effrayer. Qui était-elle ? Que voulait-elle ? C'était les deux seules questions qui me hantée à présent. Pour y répondre, j'engageais la plus curieuse des conversations que j'eus jusqu'ici.
Qui es-tu ?
Il aura fallu quelques dizaines de secondes pour qu'elle finisse enfin à me dire : Et toi ? Qui es-tu ? Moi ? Je m'appelle Justine. Mais que fais tu ici ? Que cherches tu ? Justine ? Étrange.. Et bien je ne sais pas vraiment qu'est ce que je fais ici. Je ne comprend pas ma présence, à vrai dire, je me sent comme perdue.