Niger - politique intérieure
Écrit par Laoual Sallaou Ismaël (La Roue de l’Histoire N°642)
La proposition du Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, d’un gouvernement d’ nationale, à l’occasion de la clôture des travaux de la deuxième session ordinaire du parlement au titre de l’année 2012, le mardi 04 décembre 2012, continue encore à susciter des réactions tant dans les milieux de l’opposition que celui de la majorité. L’opposition ARN par la voix du chargé de la communication du MNSD Nassara rejette cette offre et entend se cantonner à son rôle institutionnel d’opposition tel que décliné dans le statut de l’opposition. Elle estime même que se serait une violation de la constitution que d’aller à cette alternative d’un gouvernement d’ nationale. Même tonalité au niveau de certaines organisations de la société civile qui estiment qu’il y a des risques de dévoyer les règles du jeu démocratique et que la raison sécuritaire invoquée par le Président Hama Amadou ne saurait justifier à cette étape la formation d’un gouvernement d’ nationale. Par contre, au niveau des deux principaux partis de la majorité au pouvoir une convergence de vue se dégage. Le PNDS Tarraya, principal parti au pouvoir, par la voix de son président par intérim, Bazoum Mohamed, partage la position du Président de l’Assemblée Nationale, président du MODEN F.A Lumana. Bazoum Mohamed avoue sans ambages que le Président de la République leur en a parlé, lui et Hama Amadou. C’est vrai l’idée n’est pas nouvelle. Le Chef de l’Etat, on se rappelle, avait tendu la main à l’opposition pour un gouvernement d’ nationale, à l’occasion de son investiture à la présidence de la République le 7 avril 2011. Une proposition qui a été soigneusement repoussée par l’opposition ARN, à l’époque. Récemment encore, au mois d’octobre dernier, selon les confidences de certains milieux proches de la présidence, dans un cercle restreint de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN),