Je voulais sa mort et cela me suffisait. Alors, j’ai appuyé sur la gâchette aussi fermement que je le pouvais pour l’éradiquer... - « Njiva, Njiva,….réveille-toi vite, tu vas rater l’école ma fille. Allez, dépêche ! Tu ne serais pas dans cette situation si tu n’avais pas veillée si tard. D’ailleurs, je t’ai déjà déconseillé de regarder ces films violents à la télé. J’ai fait ton petit déjeuner, va te laver s’il te plaît ». - « Oui papa, je vais faire vite ne t’inquiète pas ».
Mon père a toujours été très préoccupé par mes études, ceci plus particulièrement depuis la mort de ma mère. Je ne veux surtout pas le décevoir. Et pourtant, ce qui s’est passé hier m’a semblé irréel. J’entrais lentement dans la salle de bain et je n’osais me regarder devant le miroir. C’est ici même, hier, que j’ai découvert que j’étais enceinte.
Aller au lycée me dégoutait depuis un moment, mais il fallait que personne ne sache. - Papa, je suis presque prête ! tu peux repasser mon uniforme s’il te plaît ! - C’est déjà fait, mais vite, il est presque sept heures…
Je sortais de la salle de bain et me dirigeait lentement dans le bureau de mon père, récupérant à son insu une arme que j’ai cachée sous le cheminé. En retournant sans bruit dans ma chambre, je repris confiance en moi, car aujourd’hui, c’est le jour que j’ai choisi. Je remis calmement dans mon sac un canif que j’ai acheté avec mes faibles économies. L’avantage avec ces objets, c’est qu’ils sont très répandues et donc presque intraçables. D’ailleurs, les marchands ambulants en font leur article fétiche. - « Ça y est, je suis prête, on peut y aller !» - « Attend !» s’exclamait mon père.
Ces quelques mots m’ont sursauté à l’oreille comme si il avait découvert quelque chose. Mon sang s’est glacé pendant un court instant tandis qu’il entrait dans ma chambre. - « Mange un peu tu-veux bien! sinon, cette petite bosse sur ton ventre disparaîtra avec tes notes » - «Euh…, oui, bien sûr ! père »