Noces de figaro
Terme généralement appliqué au genre très particulier de mélodie accompagnée au piano, qui se développa en Allemagne à l'époque romantique, genre dont les maîtres majeurs ont été Schubert, Schumann, Brahms et Wolf.
Propre à la musique chantée allemande, le lied s'est prolongé jusqu'à nos jours, tandis qu'il s'élargissait en des formes plus vastes, avec accompagnement d'orchestre symphonique (Strauss, Mahler, Schönberg). Mais le mot et la notion mêmes de lied ont une origine bien plus ancienne, qui remonte au Moyen Âge.
Le terme de lied ou plus précisément, sous ses formes anciennes, de liet ou de leich peut être rapproché étymologiquement de celui de lai. Il désigne, tout d'abord, une forme de chanson pratiquée par les trouvères germaniques, les Minnesänger. Chanson monodique savante, sans doute accompagnée ou soutenue par un instrument, c'est originellement une musique à danser, avant de devenir une sorte de madrigal mettant en musique un poème d'amour courtois, de forme raffinée, le liet proprement dit. Le premier maître du genre est le Minnesänger Walther von der Vogelweide, à la fin du XIIe siècle. Ce lied savant, ou Kunstlied, est, en Allemagne, le pendant de la chanson des troubadours en pays d'oc ou des trouvères en pays d'oïl : il est la forme de musique vocale par excellence des Minnesänger, jusqu'au XVe siècle. La mélodie francaise
La mélodie française doit beaucoup au Lied allemand.
La mélodie française naît vers le milieu du XIXe siècle, en France, bien sûr, mais en empruntant son nom aux Irish melodies de Thomas More. Cette forme musicale pour voix et piano (parfois pour voix et orchestre) se développe de manière autonome tout en empruntant à la romance dont elle est fille et au lied auquel on l'oppose fréquemment. On prétend que le lied, d'essence germanique, serait plus populaire et plus proche de la chanson que la mélodie. Cette assertion est manifestement fausse quand on analyse bon nombre de lieder de Schumann, de Brahms,de