Nos choix alimentaires
Les quantités que nous mangeons n'ont pas beaucoup augmenté ces dernières années (735 kg/personne en 1970, 770 kg/personne en 2000). Mais des changements sont intervenus dans le régime alimentaire, dans les modes de production et de distribution des denrées alimentaires. Nous mangeons plus de fruits et légumes, de porc, de poulet, de poissons, de fruits de mer, de fromage et moins de pommes de terre, de lait, de viande bovine. Ces modifications sont dues à un profond bouleversement des marchés. On peut acheter des aliments des quatre coins de la planète et on trouve en toute saison une très large variété de fruits et légumes. Mais qui pense au long circuit qu'ont suivi les aliments qui se trouvent dans notre assiette et aux impacts environnementaux que cela représente?
Les impacts environnementaux de notre alimentation sont générés par les rejets de l'élevage, l'agriculture, l’industrie, par la surpêche, l'augmentation des transports et la production de déchets. Les impacts sont également liés à la consommation d'énergie pour des activités telles que le transport des courses, la réfrigération, la surgélation, la préparation, le lavage de la vaisselle. En Europe, une personne génère chaque année 160 kg de déchets d'emballage dont les 2/3 sont d'origine alimentaire. Approximativement, un tiers des impacts environnementaux d'un ménage sont liés à la consommation de nourriture et de boisson.
Les circuits de production et de distribution des aliments se sont allongés et intensifiés. Nos grands-parents achetaient des aliments produits localement. Aujourd'hui, les kilomètres contenus dans nos assiettes peuvent atteindre un niveau très élevé. D'autant plus que pour faire nos courses, nous prenons la voiture. L'impact de ce transport ne peut pas être négligé car il représente une partie non négligeable des transports des aliments. Le nombre de km parcourus, enregistré au niveau de l'Europe des 15, a triplé entre 1970 et 2003 pour atteindre le