Introduction :

« Vous trouverez un sujet », « la recherche c’est construire du sens », « énoncez votre question de départ sur un constat d’étonnement », « mettez de la distance avec votre pratique », « ensuite vous problématiserez ! », « votre question de départ n’est pas une question de recherche », « soyez naïve, n’ayez pas peur ! », « prenez de la hauteur pour réaliser ce travail »…Voilà ce que j’ai entendu lorsqu’il a été évoqué ce qu’était la note de recherche !
Tous ces mots n’avaient que peu de sens au départ de mon travail et c’est pourtant tels quels, en vrac, que je les ai perçus au premier abord.
Puis, passionnée par mon travail, il n’a pas été si compliqué de trouver un sujet qui pourrait faire l’objet d’une réflexion poussée. Mais il fallait se laisser étonner… pas évident lorsque l’on croit connaitre et maitriser une pratique professionnelle… la difficulté commençait là !
Constater un dysfonctionnement, voilà ce qui pourrait m’intéresser !
Je suis donc partie de ma pratique professionnelle auprès du public jeune. Mon attention s’est plus particulièrement posée sur les jeunes en semi-liberté, que j’accueillais afin de déterminer ensemble un projet professionnel. J’ai souhaité explorer, décortiquer, comprendre des mécanismes invisibles avec mes yeux de formatrice, les désarticuler, pour ensuite les réorganiser avec de nouvelles connaissances.
Je constatais que les jeunes, en grand nombre, n’allaient pas au bout du parcours de formation, sans en comprendre les raisons.
Au fil des lectures, le sujet de départ se faisait de plus en plus intéressant. Il pouvait être regardé de tant de manières différentes ! S’en est suivi le plaisir de découvrir qu’on ne sait pas tout. Que le savoir nous échappe souvent quand on ne prend pas le pouvoir dessus…Constater qu’en cherchant on trouve, et qu’en trouvant l’on créé.
Conjuguer, incarcération, insertion professionnelle, vie en groupe… regroupait des enjeux plus complexes que je ne le pensais.

1)