Note juridique
L’événement lui même étant loin d’amorcer, et il le faut bien admettre, un pas décisif vers la nouvelle intégration de la France au sein de l’Organisation du Pacte atlantique, la France ne l’ayant jamais véritablement quitté depuis 1966, les débats néanmoins suscités n’en étaient pas moins vifs. Il est désormais vrai que cette décision s’opposerait à la vision et doctrine politique autrefois professées et autant imprégnée par le testament spirituel du Père Fondateur et premier Président de la Ve République, le Général de Gaulle qui avec sa décision du 7 mars 1966 avait annoncé le retrait définitif du haut commandement de l’OTAN.
Dans quelle mesure alors, cette décision rompt-elle réellement avec le testament politique et spirituel du Général de Gaulle, qui en 1966 s’était prononcé aussi fermement pour le retrait de la France de l’OTAN?
Afin de porter une réponse convenable au questionnement préalable, nous essaierons de voir en quoi ce processus juridique ayant conduit à la décision de rejoindre pleinement l’OTAN doit être analysé à la vue du texte et de l’esprit de la Constitution afin de vérifier que loin d’être une trahison de l’héritage gaullien, cette décision est en réalité dans la lignée