Notes histoire moderne les lumières
« Les Lumières de la ville » dans Absolutisme et Lumières (1652-1783)
Les villes qui regroupaient moins de 20% de la population du royaume furent les plus précocement et les plus profondément touchées par les transformations du siècles : progrès, croissance, enrichissements, embellissements. Au temps des « bonnes villes » de la Renaissance la cité enclose était avant tout définie par ses remparts, par ses privilèges politique et judiciaires, par ses immunités fiscales, par le prestige et l'ancienneté de son passé. Désormais elle est reconnue par l'importance de sa population, la vigueur de son économie, la puissance de son intégration dans un ensemble cohérent d'activités et de fonctions animées par le commerce et l'industrie. Elles sont un moteur intellectuel, le laboratoire des expériences, des idées et des comportements nouveaux, la multiplication des sociétés de pensée matérialisent la culture des élites. C'est là que naît, s'affirme et triomphe l'opinion. Cependant elles sont marquées par de forts contrastes sociaux opposant la minorité des bénéficiaires de la croissance à la majorité des laissés-pour-compte de l'expansion. Ces contrastes provoquent des débats sur l'aménagement de l'espace urbain. A partir des années 1770 le rejet des cimetières hors des villes fut un autre signe des nouvelles hiérarchies et des valeurs neuves dont la ville et ses classes dirigeantes se voulaient les dépositaires.
Les villes, matrices du changement
I. A. De la ville close à la cité ouverte
« Evolutions contrastées ». Les économistes et les démographes du Siècle des lumières ont adoptés des critères de taille pour définir la ville. Ainsi Moheau en 1778 considère qu'une ville était une agglomération comportant au moins 2 500 habitants. 2 000 habitants était le seuil pouvant définir une ville, malgré l'imprécision des recensements ils permettent de constater que vers 1600 les agglomérations peuplées de plus de 2 000