Notes nouvelles sur Edgar Allan Poe, IV
CHARLES BAUDELAIRE

1.Quelle est la thèse du locuteur ? (en 2 temps, reformuler avec précision) La thèse est amorcée ligne 10 à 12 « La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de défaillance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité pour objet, elle n'a qu'Elle même » et est répétée ligne 21 à 22 « quand un poème exquis amène les larmes au bord des yeux, ces larmes ne sont pas la preuve d’un excès de jouissance, elles sont bien plutôt le témoignage d’une mélancolie irritée, d’une postulation des nerfs ».
Charles Baudelaire veut expliquer dans sa thèse que la poésie ne peut s'identifier avec la morale ou la science. Un poème n'est jamais plus beau, plus touchant que le poème écrit avec son âme.

2.Quels procédés sont utilisés pour persuader ? Analyser plus particulièrement :

Le système pronominal :
« pour peu qu'on » et « qu'on me comprenne bien »: le pronom personnel « on » est utilisé seulement à deux reprises dans ce texte. Ils correspondent à Baudelaire et à toutes les personnes étant en accord avec sa thèse.
« qu'on me comprenne bien » : le rapprochement des pronoms personnels « on » et « me » crée une sorte d'intimité, de confidence entre le locuteur et le lecteur.
« n'a pas d'autre but qu'elle-même » « elle ne peut pas en avoir d'autre » « elle n'a pas la Vérité pour objet » « elle n'a qu'Elle-même » : tous ces « elle » correspondent à la poésie. Ils sont une sorte de personnification de la poésie.
« qui nous fait considérer la terre » : « nous » correspond à Charles Baudelaire et à tous les poètes du même avis ; le nous peut aussi correspondre à Charles Baudelaire et à Edgar Allan Poe.
« la plus vivante de notre immortalité » : dans « notre », Baudelaire, englobe tous les êtres humains en général.
En utilisant ces pronoms personnels le locuteur incite le lecteur a un engagement personnel, le lecteur se sent concerné, cela aide la persuasion.

Les modalisateurs :