Notes sur une mise en scène de textes de j. swift
NOTES SUR LA MISE EN SCÈNE
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BRIBES DE MÉMOIRES D’UN JEUNE PASSIONNÉ DE THÉÂTRE L’accès à la dimension populaire du théâtre
Le jeune passionné de théâtre auquel il est fait allusion, c’est moi, en 1976, alors que j’étais à l’Ecole de Théâtre de Louvain-la-Neuve. Son directeur, Armand Delcampe, avait invité Antoine Vitez à nous donner quelques cours. J’avais déjà vu son premier Faust et j’avais aussi connaissance de sa pensée, étant un lecteur assidu de la revue Travail Théâtral dans laquelle il avait publié plusieurs articles sur sa conception du travail de l’acteur. Entre autres enseignements, Antoine Vitez nous disait tout l’intérêt qu’il portait aux accents, aux sonorités de la langue, aux couleurs qu’ils donnaient à la scène. C’est l’année où il avait monté Mère Courage avec un comédien noir dans le rôle du Cuisinier…
Cette même année, Peter Brook, vint également dans notre école avec le Centre International de Recherche Théâtrale composé d’acteurs de toutes nationalités, anglais, français, grecs, africains, japonais, américains… Il présenta Timon d’Athènes de Shakespeare dans un hangar désaffecté de Bruxelles. Pour payer mes études de théâtre, je faisais alors des petits boulots en marge de l’école, et comme la pièce était donnée au début de l’hiver, cette fois-ci je vendais des soupes chaudes et donnait des couvertures aux spectateurs. Ainsi, j’eus le privilège de voir la pièce huit fois de suite, et côtoyer les acteurs. Ce spectacle de célèbre mémoire fit événement dans le paysage théâtral français. Dans cette troupe, le mélange des accents et des cultures m’avait alors fasciné, tout autant que la forme de travail de ce collectif d’acteurs.
Et puis, il y eut l’Age d’Or par le Théâtre du Soleil, dont j’avais déjà vu