Notre vie
• En s'adressant directement à Nush (occurrences du pronom personnel de deuxième personne du singulier), Paul Eluard nous donne l'impression d'un dialogue au-delà de la mort : répétition de "tu".
• Dans son souvenir, dans l'évocation qu'il en fait, on a parfois l'illusion que, malgré la mort, le dialogue avec sa compagne est encore possible.
Le poète emploie très souvent les pronoms personnels de la première et de la deuxième personne ainsi que l'adjectif possessif : "mon passé, mes dépens, en moi" ; "tu l'as faite", "disais-tu" ; "notre vie", ce qui appuie l'aspect très intime et personnel du texte.
• Ainsi on a l'anaphore de "notre vie" qui oppose la vie à deux à la solitude présente de l'auteur.
• On trouve le champ lexical de l'amour et du couple : "notre vie", "dix-sept années toujours plus claires", "ceux que nous aimons", "donner la vie" associé à celui du bonheur : "si contente de vivre",
"donner la vie à ceux que nous aimons", "l'équilibre du temps".
• Le registre de langue est courant, comme dans une conversation intime que le lecteur peut écouter, sans être indiscret.
• Le fait de confier sa souffrance permet ainsi au poète de se libérer un peu de son chagrin, en le partageant. • Enfin, "parler à Nush" comme si elle n'était pas morte lui permet de la ressusciter dans son souvenir. B - COMMENT LE POETE EXPRIME-T-IL SA SOUFFRANCE ?
• La mort est personnifiée "boit et mange", "entre en moi". Elle est comparée à une espèce de prédateur qui attend d'emporter le poète aussi.
• Le vers 9 présente deux relatives juxtaposées ("qui vient la mort qui va la mort") qui donnent l'impression du processus de destruction de la mort.
• L'effet est renforcé par l'allitération en "m". et en "v".
• Les trois strophes présentent des antithèses qui se répondent tout au long du texte :
"vie"/"mort","sur la terre"/"sous la terre",
"beau matin de mai"/"neige".
• Le passé heureux est décrit à