Nouvelle - le flash
Il maîtrisait aussi parfaitement le temps. La durée du trajet? Une heure et sept minutes, en moyenne, un peu moins en été, un peu plus les jours de mauvais temps...
L’itinéraire du bus n’avait non plus aucun secret pour lui. Dix-sept arrêts entre le moment où il entrait et celui où il descendait; qu’il pouvait nommé, évidement!
Et oui, cinq ans déjà qu’il avait décroché ce job et qu’il faisait l’aller-retour cinq fois par semaines, quarante-huit semaines par ans, soient deux cent quarante jours chaque année; moins les congés maladies qui, bien que n’étant jamais souffrant mais très bon acteur, lui étaient une parfaite excuse pour échapper aux heures de bureau et puis les jours fériés, bien sûr. Ce boulot s’était rapidement révélé pénible, répétitif... Mais il bénéficiait d’un salaire correct qui lui permettait, tout en en épargnant une partie, de bien vivre.
François habitait à Bréchamps. Ses parents y avaient emménagé quelques vingt sept ans plus tôt quittant ainsi un Paris jugé trop bruyant, pollué; offrant un meilleur terrain de jeu à leur fils âgée alors de deux ans. Ce déménagement avait aussi apporté un autre avantage et pas des moindres, en effet la grand-mère de François vivait elle même à Bréchamps et pouvait donc s’occuper du petit garçon régulièrement. A sa mort, elle jugea juste de lui léguer sa maison. C’est donc que François vivait seul non loin de chez ses parents. Il avait souvent pensé à fréquenté quelqu’un mais avant de sortir avec une personne, il fallait déjà faire sa rencontre, chose qui se révélée difficile