Quatre heures du mat, téléphone qui sonne, encore une bonne journée qui commence ! Je décroche, à moitié endormi, percevant la voix de mon coéquipier qui m’annonce avec son plus grand regret :
« Allez bouge ta graisse Al ! On a besoin de toi ! Y’a eu un nouveau meurtre dans la soirée sur la 57ème.
Encore un ? En ce moment les meurtriers sont affamés ! Bon je me dépêche, j’enfile un pantalon et j’arrive ! A tout de suite Daniel. »
Après cet appel je me prépare en moins de 30 secondes et je file dans ma “Fiat de luxe“ vers la 57ème.

Arrivé à destination, je découvre le lieu du crime... Tout autour, une nuée de journalistes se battent pour avoir le meilleur cliché, enfin s’ils y arrivent... Je me fraye difficilement un chemin parmi la foule endiablée aboutissant à une petite ruelle de la 57ème et aperçois enfin la scène du crime.
Voyant un policier passer je lui demande :
« Mais où est le corps ?
Un peu partout mais il nous manque quelques morceaux... » rétorque-t-il d’un air verdâtre.
Ça s’annonce bien cette enquête ! Tout d’un coup je vois surgir mon coéquipier m’appelant d’une voix dégoûtée :
« Ah, Alphonse te voilà ! Comme tu peux le constater on a retrouvé le corps éparpillé un peu partout. Il a été découpé de façon très irrégulière, on pense qu’il a été charcuté à la débrousailleuse.
Mmmh un jardinier-paysagiste charmant ! Des indices ?
Pas grand chose, on n’a retrouvé qu’un cheveu sous ses ongles, il a dû essayer de se défendre contre son assaillant mais regarde le front de la victime, dit Daniel tout en montrant la tête du pauvre homme qui gisait par terre.
A.N. ? Qu’est-ce que ça signifie ? Des initiales ?
Je ne sais pas du tout, tout ce qu’on sait c’est qu’il s’appelle Eduardo Da Costa, qu’il mesure environ un mètre quatre vingt pour quatre vingt dix kilogrammes, châtain aux yeux verts, pas de famille connue. Casier judiciaire vierge.
Des témoins ?
Non pas de témoins : c’est un SDF qui a découvert le cadavre et qui a appelé la