IRAN – Dossier nucléaire

La fin du monde avant l’heure ?

Les inspecteurs de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sont depuis plusieurs mois sur le qui-vive à Téhéran. Leur but : discuter avec les autorités iraniennes du programme nucléaire controversé du pays. La République islamique est de plus en plus soupçonnée de vouloir se munir de l’arme atomique.

Ces dernières années, le dossier nucléaire iranien fait l’objet de préoccupations majeures sur la scène internationale. Depuis l’annonce officielle en 2006 de fortes présomptions à l’égard du programme nucléaire militaire iranien, un bras de fer s’est engagé entre Téhéran et le monde Occidental. Ce dernier se dit particulièrement inquiet du risque de prolifération des armes de destruction massive dans cette zone très instable qu’est le Moyen-Orient. Cette inquiétude provient du fait que l’Iran refuse systématiquement les inspections de l’AIEA. De plus, la République islamique reprend régulièrement ses activités d’enrichissement d’uranium alors que les Occidentaux lui demandent de les suspendre.

Le TNP pour limiter la prolifération nucléaire

La prolifération nucléaire peut s’effectuer selon deux axes : « vertical » ou « horizontal ». Le premier concerne l’augmentation du nombre d’armes nucléaires et de leur efficacité, tandis que le second porte sur le nombre d’États détenteurs de l’arme nucléaire. Pour limiter la prolifération horizontale, un Traité de Non-Prolifération (TNP) a été adopté en 1970. Contrairement à certains pays qui n’ont pas ratifié ce Traité (Israël, le Pakistan, l’Inde et la Corée du Nord), l’Iran l’a accepté. Les autorités iraniennes ne devraient donc pas chercher à fabriquer l’arme nucléaire. Mais c’est sans compter la présence de mines d’uranium sur le territoire perse. L’Iran s’estime en droit de maîtriser le processus complet menant à l’énergie nucléaire et se prévaut d’un « droit à l’enrichissement » pour l’uranium. Si, en théorie, cette volonté semble