Nug ghygji
Le Spleen vécu comme une agonie : sensations et sentiments atroces
Le corps souffre : sensations douloureuses
Se sont le froid, le bruit obsessionnel, les couleurs de la douleur chez Baudelaire.
Un chaos de sentiments douloureux
Cet envahissement est marqué par l'énumération d'expression d'un mal incontrôlable où vibre le /r/ en allitération : rage, révolte, peur glaçante, angoisse de la stérilité poétique.
L’image du c?ur sanglant concentre ces maux
Elle concentre tous les sentiments et sensations que Baudelaire nomme "Spleen" : rage froide, agonie intérieure, haine impuissante. Le poète assimile son "c?ur" au "soleil". La comparaison montre les forces vives de l'être figées.
La mort : menace ultime, ultime espoir
« Chant d’automne » est un chant funèbre
Tout un réseau de mots connote la mort. S'ajoute à cela deux images mentales de la mort : l'échafaud et le cercueil. Mais c'est au paroxysme même l'angoisse, qu'une issue se dessine : la mort.
La mort vue comme une échappatoire.
La menace s'écarte du "moi" dans le dernier quatrain. Le poète reprend une distance, le "je" disparais. Le "cercueil" imaginé ne lui est pas forcément destiné et l'esprit devient capable de s'interroger. Un adoucissement apparaît dans le vocabulaire mélioratif. Le "chant" devient fanfare. C'est un appel au mouvement, en opposition à la pétrification du second quatrain.
Par sa musicalité, le poème, vraie "sorcellerie évocatoire" fait naître d'un bruit entendu, un "chant d'automne", lugubre, évocation lyrique des affres du spleen. Il est aussi la preuve du pouvoir de création de l'artiste : de la douleur naît une nouvelle Fleur du mal; de l'évocation du "moi" naît un lyrisme universel qui atteint l'homme en chacun de nous : sa hantise du temps qui passe, son aspiration à conserver le souvenir du "passé lumineux", des instants de