Nuit et brouillard de jean ferrat
NUIT ET BROUILLARD de Jean Ferrat
Nuit et brouillard est une chanson de Jean Ferrat sortie en décembre 1963. Jean Ferrat en est le compositeur, le parolier et l'interprète.
C'est une chanson en mémoire des victimes des camps de concentration nazis de la seconde guerre mondiale, et surtout en mémoire de son père, qui était un juif émigré de Russie mort à Auschwitz.
Le titre fait référence à la directive Nuit et Brouillard signée en 1941 par Adolf Hitler, qui déclare que les personnes représentrant une menace pour l'armée Allemande dans les territoires occupés seront condamnées à mort ou déportées.
La chanson fût « déconseillée » par le directeur de l'ORTF, mais passa un dimanche à midi sur la première chaîne.
Pour cette chanson, Jean Ferrat reçut le grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1963. Ce fut le début de son succès.
Les paroles de la chanson sont engagées et délivrent un message. Elles font référence à la Shoah et racontent le voyage des juifs vers les camps.
Pour montrer qu'ils furent de plus en plus nombreux à être déportés Jean Ferrat utilise le procédé d'amplification : « ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers ». Au couplet 4 Jean Ferrat cite des prénoms de déportés de religions différents ce qui montre que la déportation a touché des résistants, des opposants au régime et des juifs de religions différentes. Au couplet 2 nous pouvons observer la déshumanisation : « ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres... ». Ils ont perdu leur identité.
Jean Ferrat décrit le voyage pénible et la mort : « wagons plombés », « ils ne devaient jamais plus revoir un été », « il n'arrivait pas tous à la fin du voyage », ect.. La mort est évoquée avec « votre chair était tendre à vos chiens policiers ».
Dans les strophes 7 et 8 Jean Ferrat affirme son engagement contre les atrocités faites aux juifs « mais qui donc est de taille à vouloir m'arrêter ? ». A l'époque, les survivants juifs se taisaient pour oublier