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A. Entre narration...
B. ... Et argumentation
II) Le compte-rendu de l'exécution
A. La guillotine et son décor
B. L'exécuteur et l'exécuté
C. Les témoins de l'exécution
III) La dénonciation de la peine de mort
A. Une réflexion
B. Un témoignage
Texte qui raconte, par le truchement d'un présent de narration constant, le déroulement d'une exécution. Ce choix permet ainsi à l'auteur de donner à son propos et au fait évoqué un relief particulier et le rend encore plus présent à l'esprit du lecteur ()
[...] - L’objet funeste en tant que tel paraît être très peu évoqué dans la partie narrative du texte. On ne trouve en effet qu’une occurrence du mot guillotine à la ligne 72. En fait, c’est tout le contraire : elle est omniprésente. Une décomposition, un découpage de l’objet a en fait lieu. On parle ainsi de la mécanique (ligne de la planche (ligne du couteau (ligne de la cangue (ligne de la passerelle (c’est-à-dire du billot, de la planche de bois) et du déclic qui est actionné (ligne 69 également). [...]
[...] - Villiers de L’Isle-Adam jette l’opprobre sur cette foule qu’il dépeint comme un ensemble d’individus abjects à la curiosité morbide. En clair, ce ne sont pas des hommes qui assistent à la mort d’un monstre. Ils le sont tout autant voire plus que ne l’est le condamné. - La foule n’est pas le seul témoin de la décapitation. On remarque, sous la plume de l’auteur, de nombreuses autres personnes lors d’une exécution. Ainsi précise-t-on la présence d’un gardien (ligne d’ aides du chef de la sûreté publique du directeur de la prison (ligne 56) et d’un prêtre (ligne 60).