Obéir, est-ce perdre sa liberté ?
Obéir, c'est accepter la contrainte. Il y a de la volonté dans l'obéissance mais, à défaut, il s'agit de soumission. Néanmoins, ce qui contraint altère la liberté. Celui qui est libre est celui qui décide et agit selon ce qui lui plait, sans être contraint par une pression extérieure. Celui qui agit contraint et/ou forcé perd donc sa liberté. Ainsi, l'obéissance et la liberté semblent donc être deux opposés. Mais peut-on seulement, dans notre société, être complètement libre ? L'Homme de par sa nature, vit en collectivité et non chacun de son côté, isolés les uns de autres. A partir de là, obéir devient indispensable.
Nous allons donc traiter ici du sujet selon ces 3 axes: « l'obéissance systématique et la soumission sont-elles véritablement des pertes de liberté ? », « l'obéissance intuitive, sans réel réflexion, est-elle une perte de liberté ? » et enfin, « l'obéissance consentie est-elle, elle aussi, une perte de liberté ? ».
Commençons donc par le premier axe, l'obéissance systématique. A partir du moment où l'on se force systématiquement à obéir à quelqu'un sans même chercher quelles raisons nous pousse à effectuer ce que l'on nous demande, on tombe dans la soumission. Le réel problème est donc de savoir si cette obéissance est accomplie aveuglement ou si elle se fonde sur quelque chose de réel, de réfléchi. L'obéissance ne prive pas de liberté à partir du moment où elle repose sur un raisonnement de bon sens. Néanmoins, une obéissance systématique peut aussi être due à la peur de représailles. Une femme battue va ainsi obéir à son mari, même si elle ne le veut pas, car elle craint une punition; elle à complètement perdu sa liberté. Mais qu'en serait-il alors du syndrome de Stockholm ?
Continuons avec l'obéissance intuitive. Tout d'abord, donnons en une petite définition. Une obéissance intuitive serait une obéissance presque naturelle que l'on fait parfois même sans s'en rendre compte. Elle provient