Odelette nerval
Petite biographie
Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, naquit à Paris le 22 mai 1808. Il passa son enfance dans le Valois, dans la propriété de son grand-oncle. Il s'initia à la poésie rustique et populaire, puis, lors de ses études à Paris, à la littérature Allemande. C'est ainsi qu'il traduisit notamment le premier Faust de Goethe à l'âge de dix-neuf ans. Il s'éprit d'une actrice, Jenny Colon, qui exerça par la suite une grande influence sur sa vie privée et littéraire.
Atteint en 1841 d'une première crise mentale, il voyagea en Orient en 1843, puis perdit Jenny. Victime d'une seconde crise en 1853, qui ne le quitta pas jusqu'à sa mort, il poursuivit et acheva cependant ses chef-d’œuvres durant ces dernières années : Sylvie, Les Filles du Feu, Les Chimères.
Le 26 janvier 1855, entre les deux étapes de la publication d'Aurélia, on le retrouva pendu à la grille d'un escalier, rue de la Vieille Lanterne, près du Châtelet.
Sommaire
* Nobles et valets * Le réveil en voiture * Le relais * Une allée du Luxembourg * Notre-Dame de Paris * Le coucher du soleil * Avril * Fantaisie * La grand-mère * La Cousine * Pensée de Byron * Les Papillons * Le point noir * Ni bonjour Ni bonsoir * Les Cydalises
Nobles et valets Ces nobles d’autrefois dont parlent les romans, Ces preux à fronts de bœuf, à figures dantesques, Dont les corps charpentés d’ossements gigantesques Semblaient avoir au sol racine et fondements ; S’ils revenaient au monde, et qu’il leur prît l’idée De voir les héritiers de leurs noms immortels, Race de Laridons, encombrant les hôtels Des ministres, — rampante, avide et dégradée ; Êtres grêles, à buses, plastrons et faux mollets : —