Oedipe roi
I) De l’obstination au déni de la vérité a) La quête de la vérité
L’obstination d’Œdipe naît de l’envie de connaître la vérité, cela se traduit par les interrogations incessantes qui ponctuent le texte et qui constituent la marque première dans la recherche du savoir: «Qu’est-ce là» (Vers 4), «Que dis-tu» (Vers 7), «Comment ?» (Vers 15), «Mais alors, s’ils doivent venir, faut-il pas que tu me les dises?» (Vers 28); On note une certaine obsession chez Œdipe, le personnage est préoccupé. Cette insistance avec laquelle il tient à ce que Tirésias lui dise la vérité pourrait s’apparenté à un harcèlement moral. Œdipe va même jusqu’à nier l’amour que Tirésias a pour sa mère patrie, Thèbes: «Il n’est ni normal ni conforme à l’amour que tu dois à Thèbes, ta mère» (Vers 7) ; car pour lui refuser de révéler la vérité est un manque d’estime et de considération à l’égard du pays. b) La colère
L’autre aspect qui naît de l’obstination se trouve être la colère. En effet, face au refus de Tirésias, Œdipe se trouve être très coléreux . Sa colère s’exprime par le choix du vocabulaire: «Ne comprends-tu pas que tu nous trahis et perds ton pays?» (Vers 16-17) ; Œdipe considère Tirésias de traître, et le personnage est ici emporté et se trouve être dans tous ses états. Un peu plus loin, au vers 19, le personnage exprime clairement sa colère («le plus méchant des méchants»). Sa colère atteint son paroxysme au vers 19-20 à travers la métaphore «tu mettrais en