oiiyuu
La prospérité de l'Empire apparaît dans le développement des villes. Rome, embellie de somptueux monuments, est une capitale digne de l'Empire. Elle est riche, sa population nombreuse.
À quoi ressemble cette capitale ?
I. La plus grande ville de l'Antiquité
1. Une capitale contrastée
• Rome est la plus grande ville de l'Antiquité et la plus peuplée : au IIe siècle après J.-C., elle compte un million d'habitants. Elle s'étend dans un cercle de quatre ou cinq kilomètres de diamètre, bien au-delà des collines autour desquelles elle est née. Cela n'est pas sans poser des problèmes. Afin de permettre à la ville de s'étendre de façon ordonnée, Jules César avait eu le projet de détourner le cours du Tibre, le fleuve qui longe la partie ouest de Rome. Mais il est assassiné avant de réaliser ce dessein. Les Romains construisent donc leurs maisons comme ils le peuvent, dans les espaces encore libres.
• Depuis Auguste, la ville est divisée en 14 régions et 265 quartiers. Aux riches s'opposent les quartiers populaires où s'entasse la population. On y construit même en hauteur (jusqu'à sept ou huit étages) : les niveaux supérieurs des insulae, de grands immeubles fragiles, menacent alors de s'effondrer sur la rue. Les maisons des familles aisées et les palais impériaux s'élèvent sur le Palatin.
En 64 après J.-C., sous le règne de Néron, un terrible incendie ravage le centre de Rome. La ville est reconstruite de façon plus régulière avec des rues droites, plus aérées et de nombreux monuments.
2. Les problèmes de ravitaillement
• Les Romains doivent faire face à des problèmes de ravitaillement. Des aqueducs (dix-neuf à la fin de l'Empire) alimentent en eau potable une multitude de fontaines (mille trois cents environ à la fin de l'Empire). Rome se nourrit surtout des richesses de l'Empire ; l'essentiel du blé est acheté dans les provinces. En effet, les campagnes italiennes ne peuvent nourrir à elles seules un