olympe de gouges
En 1765, à l’âge de seize ans, Marie Gouze fut mariée à un traiteur parisien de trente ans son aîné, Louis-Yves Aubry, officier de bouche de l’Intendant près de la généralité de Montauban, et probablement un important client de la boucherie familiale des Gouze. Quelques mois plus tard, la jeune femme donna naissance à un fils, Pierre. Homme grossier et inculte, son mari mourut en 1766, emporté par une crue du Tarn4. La loi française interdisant à un auteur féminin de publier un ouvrage sans le consentement de son époux , elle ne se remaria jamais, conservant ainsi sa liberté de publication . Elle qualifiait le mariage religieux de « tombeau de la confiance et de l’amour »5. Madame Aubry portait couramment les prénoms de « Marie-Olympe » (signant plusieurs textes ainsi) ou plus simplement d’« Olympe », ajoutant une particule à son patronyme officiel « Gouze » que l’on trouve parfois écrit « Gouges », graphie adoptée par certains membres de sa famille dont sa sœur aînée Mme Reynard, née « Jeanne Gouges », épouse d’un médecin6.
Rien ne la rattachant à Montauban, sinon sa mère qu’elle aida financièrement par la suite7, elle rejoignit sa sœur aînée à Paris. Au début des années 1770, elle était à Paris avec son fils à qui elle fit donner une éducation soignée. Pendant ce séjour à la Cour, elle changera de nom : elle ne sera plus Marie Gouze, mais Olympe de