On a pu dire que le théatre était, parmi les genres littéraires, le plus conventionnel. après avoir précisé quelles sont les conventions essentielles que le héatre impose, vous chercherez les raisons pour lesquelles,
I- Les conventions théâtrales
1) Le théâtre codifié dès son origine
Le théâtre, dès son origine, a été théorisé et soumis à un ensemble de règles : Aristote dans la poétique codifie le genre théâtral à partir des tragédies antiques. Il définit la tragédie comme « l’imitation d’une action sérieuse et complète, elle a une juste grandeur, son langage est agréable… les évènements y sont joués par des personnages et non racontés dans un récit ; enfin, elle provoque la pitié et la crainte, par-là, elle effectue une véritable purgation de ces deux sortes de sentiments ». le genre théâtral est donc fondé sur deux règles, dès l’Antiquité : la mimesis et la catharsis.
2) Les règles du théâtre classique
Le théâtre classique est fondé sur un grand nombre de conventions et de règles. C’est principalement de l’opposition entre les partisans d’un théâtre réglementé et ceux d’une création en liberté, que se sont constitués des règles, et en particulier à la tragédie qui en était la forme la plus « élevée ». Les « doctes » de l’époque (érudits, académiciens) se sont inspirés, pour cette codification, des œuvres antiques (tragédie grecque, comédie latine ou de traités théoriques comme la célèbre Poétique d’Aristote au IVème siècle avant J-C).
A évoquer ici les trois types de conventions en vigueur dans le théâtre classique :
- La règle des trois unités : unité de temps, de lieu et d’action. Poétique : « qu’en un lieu, un jour, un seul fait accompli tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. »
- La vraisemblance : « l’esprit n’est point ému de ce qu’il ne croit pas » précise Boileau dans son art poétique (chant III)
- La bienséance : les bienséances, dans un souci de ne pas choquer les spectateurs excluent en principe de la scène tout ce qui (violence, amour) irait contre la morale établie ; les bienséances linguistiques interdisent au langage lui-même (dialogue, récit) de rapporter de manière trop « réaliste » ce qui n’est pas montré sur la scène.
3) Les