« On a tout avec l’argent hormis les mœurs des citoyens. »
Depuis toujours, l’argent est omniprésent ; il dirige notre quotidien. Il fait partie intégrante de notre manière de faire, d’agir, de vivre.
A ce propos, J.J. Rousseau écrit dans le texte Discours sur les sciences et les arts (1750) que le luxe est totalement opposé aux bonnes mœurs. C’est-à-dire que l’oisiveté des Empires détruit la vertu, la patrie, la religion et la foi sans lesquels les Etats ne peuvent durer. Le luxe prend naissance dans une société lorsque les invidivus laissent libre cours à leur désirs individuels de confort et de richesses. Ces désirs créent par la suite des inégalités sociales et un affaiblissement du dévouement au bien commun. Nous sommes face ici à un paradoxe. J.J. Rousseau parle de « corruption du vrai goût », « la perte du vrai courage » et « des vertus militaires. »
Il est vrai que l’on peut pratiquement tout obtenir, acquérir, acheter et négocier avec l’argent. Les questions que nous pouvons nous poser sont les suivantes :
Que peut-on réellement acheter avec de l’argent ?
Peut-on acheter les mœurs des citoyens ?
Si non, pouvons nous les affaiblir ? ou créer une fissure ?
L’argent est-il véritablement opposé aux bonnes mœurs des citoyens ? ou en fait-il partie intégrante ?
Nous tenterons de répondre à ces questions en tranposant le discours de J.J. Rousseau à notre époque.
La question de la définition des « mœurs » de nos jours mérite d’être abordée. Selon L’Internaute : « ensemble des habitudes innées ou acquises d'un individu ou d'une société au regard de la morale, du bien et du mal ». Par exemple, la vertu, la foi, les opinions, le courage, l’intégrité et bien d’autres encore.
L’argent permet d’acheter ce qui est matériel, par exemple une voiture, une montre, des livres. Ici il permet de nous procurer un objet matériel à utiliser. Il peut également servir à obtenir des choses immatérielles, par exemple des vacances à la