Open sky tunisie
L’Association des Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE) a organisé mardi un conférence-débat sur le thème «L’open Sky : opportunités et risques pour le transport aérien et le tourisme». Le débat auquel ont notamment pris part MM. Nabil Chettaoui, PDG de Tunisair, Mohamed Cherif, PDG de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) et Haluk Bilgi, PDG de TAV Airports Holding Tunisie, filiale tunisienne du groupe Turc TAV Airports Holding qui a remporté la concession de l’aéroport d’Enfidha, était franc et à mille lieux de la langue de bois. Le PDG de la compagnie nationale Tunisair a, d’emblée, souligné que l’ouverture du ciel à partir de 2010, décidée par le Chef de l’Etat est une décision irrévocable. Dans moins de deux ans, le ciel tunisien sera bien ouvert aux compagnies low-cost qui vont arriver en Tunisie dans le sillage de la signature d’un accord d’Open Sky avec l’Union européenne.
Scepticisme
M. Chettaoui a, toutefois, noté que la libéralisation du ciel constitue une menace pour le pavillon tunisien. «L’open Sky qui provoquera une arrivée massive des compagnies low-cost dans le ciel tunisien ne sera pas forcément une bonne chose pour la Tunisie. On sait qu’il menace le pavillon national, mais on ne sait pas s’il va vraiment contribuer au développement de l’activité touristique», a-t-il indiqué.
Le PDG de Tunisair évoqué, à cet égard, le désengagement de plusieurs compagnies étrangères sur la destination au lendemain de la crise financière et économique et l’expérience de l’open sky déjà pratiquée depuis 2007 sur Tabarka et Tozeur a eu des résultats mitigées sur les flux touristiques vers ces deux régions.
Selon lui, la Tunisie doit, toutefois, se préparer à l’arrivée des compagnies low-cost. «Nous avons besoin d’un pavillon national fort, bâti autour du groupe