« Le conseil de sécurité imposera-t-il des sanctions à ceux qui ont tué plus d’un million de civils en Iraq et à ceux qui assassinent tous les jours des hommes, des femmes et des enfants en Afghanistan où, tout récemment, la population en colère est descendu dans la rue pour protester contre le massacre d’enfants innocents ? » Bruno Rodriguez

A peine sorti d’une guerre, l’Afghanistan s’est impliqué, comme beaucoup d’autres pays, dans une autre, celle contre le terrorisme. Comme toute guerre, ses plus graves conséquences sont immatérielles. Neuf ans se sont écoulés, Oussama Ben Laden est tombé dans l’oubli se disparaissant peu à peu des médias. A l’instar de « Snowball » dans le fameux livre « La ferme des animaux » de George Orwell, Oussama Ben Laden est responsable de tout. Personne ne sait où il se trouve, il peut même être mort mais c’est lui qui dirige Al Qaïda. Après neuf ans de combats, les Talibans sont toujours présents en Afghanistan, il en est de même pour les forces armées internationales. Aujourd’hui, ceux qui parlent d’une victoire contre le terrorisme sont de moins en moins nombreux et peut-être dans les esprits des étasuniens il s’agit d’un nouveau Vietnam. Dans ce qui suit, nous nous intéresserons au rôle des organisations internationales en Afghanistan. Dans ces réflexions sur le travail de l’OTAN en Libye, Fidel Castro Ruz critique les organisations internationales et provoque plus tard, dans son discours, le sujet afghan : « Nous savons tous très bien que le statut de membre permanent du Conseil de sécurité associé au pouvoir de veto, la possession d’armes nucléaires et l’appartenance à maintes institutions sont des sources de privilèges et d’intérêts que l’on impose de force à l’humanité. On peut être d’accord ou non avec de nombre de ces institutions, mais on ne saurait les accepter comme des juges moraux ». Avant la Libye, l’OTAN et d’autres organisations internationales se sont intervenues dans d’autres pays notamment l’Afghanistan.