Origine du liberalisme
Jeune étudiant à Oxford, John Locke s'intéresse aux sciences et particulièrement à la médecine. Il est amené à soigner un certain lord Ashley, futur comte de Shaftesbury et se lie avec lui. Initié à la vie politique il s'intéresse également à la philosophie, celle de Descartes en particulier. C'est un touche-à-tout, qui se fait instruire de la physique, de l'économie politique, etc.
L'angleterre dans la tourmente
Au XVIIe siècle, l'histoire de l'Angleterre est marquée par des luttes intestines provoquées par les tentatives absolutistes des Stuart. Ces souverains qui régnèrent sur l'Écosse puis sur l'Angleterre veulent unir la religion et l'État dans la construction d'une monarchie dont ils rêvent.
L'Église anglicane (née cent ans plus tôt lors de la rupture d'Henri VIII avec Rome) doit faire face aux presbytériens renvoyés à leur puritanisme par le roi Jacques 1er qui impose une seule doctrine, une seule discipline, une seule religion.
C'est alors qu'on voit naître la première église baptiste anglaise, laquelle se pose en faveur de la séparation de l'Église et de l'État, ce qui n'est pas du goût des Stuart. Les puritains réclament la stricte observance dominicale, jusqu'à la suppression des jeux sportifs le dimanche. Le pouvoir royal s'y oppose par la publication d'un Book of Sports. L'affaire fait grand bruit ! Les presbytériens s'acharnent à défendre l'orthodoxie protestante, mettent l'accent sur le droit divin des évêques et plaident même pour le retour à certains rites catholiques. La crainte d'un rapprochement avec Rome oriente bien des esprits vers des sectes dissidentes
L'anglicanisme réprime. Les pasteurs suspects sont écartés, certains sont condamnés. Nombreux commencent à fuir le royaume. Dès 1640 la révolte gronde. Les adversaires de l'église anglicane épiscopalienne durcissent leur position.