Les volontés expansionnistes des puissances totalitaires . En Europe : l'amertume des lendemains de la Première Guerre mondiale Le règlement du premier conflit mondial, par l'intermédiaire des traités de 1919 et 1920, a suscité nombre de rancúurs en Europe. En Allemagne tout d'abord, dès les années 1920, se fait jour un véritable ressentiment à l'égard du « Diktat » de Versailles. Les efforts de rapprochement franco-allemand, sous l'impulsion du Français Briand et de l'Allemand Stresemann permettent de masquer ce ressentiment mais pas de le faire disparaître. Aussi, à la fin des années 1920, c'est sur la base de ce ressentiment que le NSDAP ? parti nazi ? d'Adolf Hitler entame sa conquête de l'opinion publique et du pouvoir. Une conquête où le nationalisme le dispute à l'antisémitisme pour séduire les électeurs. Les élections présidentielles de 1932 puis législatives de 1933 sont l'occasion pour Hitler d'affirmer sa volonté de remettre en question les dispositions acceptées par l'Allemagne à l'occasion du traité de Versailles, à commencer par la réduction de son armée (100 000 hommes).
En Italie, le ressentiment à l'issue de la Première Guerre mondiale n'est pas moindre, même si l'Italie fait partie des vainqueurs. Nombreux sont les Italiens qui considèrent qu'elle n'a pas été payée de ses efforts au sortir du conflit. En particulier, ses revendications territoriales n'ont été qu'en partie satisfaites. En outre, elle se voit écartée des tractations financières visant à fixer les dédommagements que doivent payer les vaincus. C'est pourquoi l'opinion publique italienne vit d'autant plus mal la crise économique qui agite le pays au début des années 1920. Crise et ressentiment